Mathias Créteau constate que les Vikings ne sont "pas sur la même longueur d'onde", au moins sur le plan technique, après la claque reçue contre Sarrebourg, vendredi 28 octobre.
Battu par Sarrebourg après avoir explosé en première mi-temps, Caen a touché le fond, vendredi 27 octobre 2023 (29-34). Les Vikings ont offert à la lanterne rouge ses premiers points de la saison. Après la rencontre, Mathias Créteau est apparu assez abattu, comme l’avait été son entraîneur quelques minutes plus tôt.
Roch Bedos, ton entraîneur, a eu des mots durs après votre défaite contre Sarrebourg. Partages-tu son mécontentement ?
Complètement. Je partage beaucoup de choses dans ce qu’il dit. On a fait des réunions, on s’est concerté, on a essayé des nouvelles choses. Maintenant, ça n’agit pas sur le terrain. Il n’y a pas de réponse. Le résultat est le même. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Je ne sais pas. Ce n’est pas facile. On essaie de se dire des choses entre nous pour trouver le déclic. On constate que ça ne marche pas. Il n’y a jamais de bon moment, mais ça l’était encore moins contre Sarrebourg.
« Pas sur la même longueur d’onde »
Perdre ainsi contre une équipe qui n’avait pas encore gagné cette saison, c’est compliqué…
C’est très compliqué pour chacun d’entre nous. Un sportif professionnel, pour qu’il puisse avancer, il faut qu’il gagne. Ce n’est pas ce qui se passe. On est dans le trou. C’est quelque chose qui peut arriver dans la vie d’un sportif. Mais on ne peut pas continuer comme ça.
Pourquoi vous sent-on si vite résignés ? As-tu le sentiment, aussi, que vous ne faites pas les efforts nécessaires ?
Je ne pense pas qu’on ne fasse pas les efforts. Par contre, on se trompe beaucoup. À ce niveau-là, ce n’est pas possible. Personnellement, je mets les ingrédients. Après, il y a des choses qui ne vont pas entre nous. C’est la raison pour laquelle on prend 18 buts en première mi-temps. En Proligue, ce n’est pas possible de prendre autant de buts. En deuxième mi-temps, on peut revenir mais on est beaucoup trop loin. Il y a des garçons qui font les efforts, mais on n’est pas sur la même longueur d’onde au niveau technique, il n’y a pas assez d’entraide entre les gars en défense.
« À la mi-temps, il y avait de la honte »
Roch parlait de honte. Quand on joue ainsi devant 3 500 personnes, a-t-on un sentiment proche de la honte ?
Je dois avouer que quand je suis sorti du vestiaire à la mi-temps, il y avait de la honte. C’est compliqué parce que cela fait six ans que je suis ici et je n’ai jamais ressenti la honte comme ça en sortant d’un vestiaire à la mi-temps. Il y a beaucoup de public, il y a ma famille et je me dis que ce n’est pas possible de présenter une copie comme ça. Que faire ? je ne sais pas. Cela ne peut pas venir que du coach. Ça doit venir de nous. Il faut qu’on trouve les solutions.
Mais vous avez déjà essayé beaucoup de choses… Vous sentez-vous un peu impuissants ?
Je disais en début de semaine que j’avais ‘l’impression que le doute était en train de s’évacuer. Je n’imaginais pas du tout un résultat comme celui-là. J’étais persuadé qu’on allait sortir les tripes pour aller chercher ce match. On n’était pas sur la même longueur d’onde, ce qui fait qu’on perd contre une équipe de Sarrebourg qui a joué son jeu. C’est une équipe qu’on devait battre pour survivre. On n’est bien sûr pas mort, mais il faut se réveiller très vite parce qu’à ce niveau-là, si on produit des matchs comme ça, ça va être très compliqué.
« La relégation, c’est impensable dans ma tête »
Es-tu inquiet par rapport à la relégation ?
Non. Je ne pense pas à la relégation. On aime notre métier, tous les gars viennent à l’entrainement pour progresser. Je ne doute pas qu’on va revenir dans ce championnat, mais il va falloir trouver la chose qui nous permettra d’y arriver. Ce sera le travail de tout le groupe, du staff, du coach, du président… Il faut passer par quelque chose. La relégation, c’est impensable dans ma tête. Je ne suis pas inquiet mais il faut trouver la chose qui va nous faire avancer.
Le week-end risque d’être compliqué ?
Oui, ce sera compliqué mentalement. Dans la vie d’un sportif, ça peut arriver. Il faut savoir se remettre en cause. Les erreurs viennent de tout le monde. Personne n’a été à son top niveau. Il y a des joueurs qui sont mieux, beaucoup de joueurs qui sont moins bien. Il va falloir se remettre en question individuellement avant de revenir à l’entraînement.
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Author: Michelle Hunt
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